
Acerca de

VALETTE
UN PEU D'HISTOIRE
archives du diocèse de Tulle,
avec l'aide précieuse de Geneviève

UNE BELLE REALISATION DE FLORENT OLIVIER SUR YOUTUBE
ABBAYE DE VALETTE EXTRAIT
On ne peut parler d’AURIAC et de son église sans parler de l’abbaye de VALETTE.
Ce monastère Cistercien était caché dans un petit vallon le long de la DORDOGNE (« Cisterciennes in valle », disait un ancien adage).
Il fut fondé par un disciple de Saint Etienne d’Aubaine, Bego de Scorais, qui après avoir tenté de s’installer sur le territoire de la paroisse de TOURNIAC (Cantal), trop pauvre pour faire vivre sa colonie, vint en 1145 dans la petite vallée (valeta), de la paroisse d’AURIAC.
L’abbaye reçut alors de nombreux dons des convoitises venant d’AUVERGNE notamment.
Vers 1574, les protestants incendièrent et saccagèrent VALETTE qui mit longtemps à se relever de cette destruction.
En 1795, le dernier abbé quitta VALETTE chassé par la révolution. C’est à ce moment là que la crosse abbatiale fut transportée à l’église paroissiale d’AURIAC.
Jean-Auguste PENIERES, conventionnel et régicide, établit alors à VALETTE une verrerie qu’il abandonna pour l’exil en 1816.
En 1957, l’abbaye fut engloutie par les eaux du barrage du CHASTANG.
Certains d’entre vous ont pu admirer quelques vestiges lors de la vidange de l’été 1984.
Seuls subsistent du vieux cloître une porte romane sauvée avant l’immersion de l’édifice et rebâtie dans l’enclos du monument aux morts d’AURIAC ainsi qu’un vieil escalier en bois visible dans un restaurant Tulliste : LA TOQUE BLANCHE.
Nota : la paroisse d’AURIAC est placée sous le patronage des saints COME et DAMIEN.
INVENTAIRES DES OBJETS MOBILIERS DE L’EGLISE DRESSE LE 11 MAI 1790 PAR LES OFFICIERS MUNICIPAUX DE LA COMMUNE D’AURIAC EN PRESENCE DE DOM XAVIER MAYROT PRIEUR DE L’ABBAYE
Et à l’instant nous nous sommes transportés assistés desdits sieurs religieux dans la sacristie et église du dit monastère et nous nous sommes aperçus qu’il n’y avait au maître autel que six chandeliers et un Christ de bois et argenté, et aux deux chapelles six petits chandeliers en cuivre jaune et quatre autres en bois dorés, et dans la sacristie , il y a deux calices, un ostensoir, un petit ciboire, un reliquaire et une petite boîte aux saintes huiles en argent.
Plus lesdits sieurs religieux nous ont dits qu’il y avait dans le tabernacle un ciboire pour la réserve des saintes espèces en vermeil, une petite croix de cuivre pour les processions, un encensoir avec sa navette, un petit bénitier, une fontaine avec sa cuvette, le tout en cuivre, cinq chasubles presque neuves, l’une en galon en ragent fin et l’autre galon d’argent ou or ciselées, plus deux chasubles rouges dot l’une en camelot gaufré, trois autres noires et communes avec deux dalmatiques, autres deux chasubles violettes en camelot gaufré, une chasuble à fleurs en laine verte, toutes lesdites chasubles avec leur étole et manipule et voile, plus un voile pour le saint Sacrement, douze aubes, dont une à grande dentelle et une à petite, douze corporaux, vingt amis, huit cordons, huit nappes, non compris les trois qui sont sur les autels, quarante huit purificatoires, dix sept lavabos, le tout demi usé, trois missels et les livres nécessaires pour les offices divins (…).